dimanche, août 29, 2004

Fin du silence radio

mood actuel : stabilité rationnelle durement acquise
toune du moment : Darkness - Darren Hayes (inconsciemment bien choisie pour les paroles du début)

Been spending so much time underground
I guess my eyes adjusted
To the lack of light
I got covered in darkness
Covered in darkness

Allo...

Ça fait 3-4 jours que je n'ai pas donné signe de vie ici. J'ai été occupé. Et puis, en réalité, j'avais pas envie de bloguer...
Je crois qu'en 1 semaine, il s'est passé plus de choses dans ma vie que dans les 19 dernières années. J'ai eu de la peine. Beaucoup. J'en ai encore. J'en aurai peut-être toujours...

J'ai perdu un ami que j'aimais beaucoup. Il était important pour moi et je croyais, peut-être naïvement, qu'on serait toujours aussi proche... Mais, après une dernière étreinte auquelle je pense chaque fois que j'essaie de me coucher (si vous voyiez les cernes en dessous de mes yeux, vous feriez le lien...), il a préféré qu'on ne se parle plus. Oui, j'ai pleuré. J'ai beaucoup pleuré. En fait, j'ai rarement pleuré autant... Tellement que je me surprends à pleurer comme une enfant, à grand cri, à gros sanglots... sans même me rappeller pourquoi... J'ai eu l'impression, maintes fois dans les derniers jours, d'avoir 2 ans et d'être terrorisée, de me sentir abandonnée, seule dans le noir. Et à ceux qui croient encore qu'on doit laisser un enfant pleurer la nuit dans son lit, "qu'il va finir par s'endormir" et que "faut pas trop le gâté, ça devient un caprice", eh bien je dis "NON, je ferais jamais ça à un enfant !" Et si, comme moi, vous aviez revécu ce que c'est de pleurer de manière incontrolée - même si ça parait insensé de remonter aussi loin dans son enfance et d'avoir ces comportements à 20 ans - vous comprendriez à quel point c'est traumastisant d'avoir personne pour se faire consoler...
Alors voilà, j'ai pas vraiment dormi depuis quelques jours... J'ai une mine horrible. Chaque fois que je ferme les lumières dans ma chambre, le soir, je revois son regard un peu triste qui semblait dire "je suis désolé", juste avant de me serrer dans ses bras... J'aurais dû m'en douter. J'en crève ! Mais j'avais besoin de ça, sa présence... Et je me suis appuyé sur son épaule, j'ai fermé les yeux sans penser que ça ne m'était peut-être pas acquis qu'il soit toujours là pour me réconforter... Comme j'aurais dû m'en douter à ses yeux...
J'ai encore une boule dans la gorge, rien que d'écrire ça.

Hier, c'était l'enfer. Ce soir, c'est moins pire. (Mais j'ai quand même manqué un show de la Chicane à Expo-Québec parce que je me sentais pas la force... Je regrette de ne pas être embarqué dans l'auto de mes parents. D'abord, il est bel et bien 23h et ils rentrent déjà. Au moins, j'aurais pu profiter de la musique... Mais je me sentais tellement mal tantôt que j'ai été trop idiote pour profiter de l'occassion.) J'espère que ça restera comme ça cette nuit : je travaille demain et j'aimerais ne pas avoir l'air d'un zombie comme au centre d'achat aujourd'hui.
Je suis allée magasiner avec ma cousine et ma nièce de 2 ans. Ça m'a déprimée. Je n'ai rien regardé, rien essayé. Je n'ai pas d'argent pour ça et puis je n'avais pas envie. Je me suis occupée de sa fille toute la journée pendant qu'elle essayait tout plein de trucs super dans lesquels moi j'ai encore et toujours l'air d'une patate... (Non, je suis pas jalouse. Elle, elle a pas de sein... Bon, c'est pas que j'en aie à revendre, mais, au moins, j'en ai... Parait que c'est important des seins sur une fille. Je me demande encore pourquoi les gars trippent. C'est que des bosses de chair après tout... Non, ok, j'exagère là....) J'adore ma nièce et j'adore jouer avec elle et jaser avec elle... Mais il y avait tellement de monde dans les magasins que je rentrais même pas avec la poussette. Ça, c'était plate. Heureusement qu'elle était là, la p'tite, à me raconter tout plein d'affaires pour me désennuyer...

Parlant de centre d'achat, j'ai été engagé pour un autre emploi. Toujours dans une boutique de vêtement, mais caissière cette fois. La gérante était impressionnée par mon CV, on dirait. 10 minutes d'entrevue, le samedi matin, à 9h, et c'était dans la poche. Je suis contente, j'avais vraiment envie de travailler là. Les conditions sont supers, je trouve : plus d'heures que mon autre job, pas de pression à mettre sur les clients (j'haïs ça dans mon autre magasin !), ambiance plus relax, salaire minimum reconsidéré après 3 mois... Mais le meilleur c'est que j'ai 50% sur tout, autant la boutique sport, classique que lingerie et puis c'est l'endroit où je m'habille habituellement. Je vais enfin pouvoir me payer ce dont j'ai envie ! Et pas 1 an après tout le monde ! (ben... dans quelques temps... Faut que je renfloues les coffres avant...) Si je peux, je vais essayer de garder mes deux jobs en même temps... D'abord, ma première n'est que 4h par semaine... Et puis j'ai besoin d'une entrée rapide d'argent au départ, à cause de l'université. (Et vu que je me suis faite avoir par mon employeur cet été, je suis un peu en retard sur mon programme, financièrement...)

Parlant d'université, ça me tente plus vraiment d'y aller... Je sais pas si c'est le stress de la rentré qui me fait pas ou quoi... J'ai eu tellement envie d'y aller depuis des années et puis... plus rien. Je suis plutôt découragée, je ne sais pas ce que je vais faire de ma vie. J'ai l'impression que je vais perdre mon temps et surtout 2000$ (!!!!) cette année... En fait, c'est surtout le 2000$ qui me bug, parce que si je pouvais que me ferais un gros horaire malade de toute sortes de cours qui vont pas ensemble... La connaissance, c'est jamais perdu y parait... Moi, je dis surtout que ça peut être trippant quand on suit ses passions. Mais c'est ça, mon problème : je fais pas ce que je voudrais... Y'a que le cours d'allemand qui me branche et que j'ai choisi. Encore là, j'ai même pas pu prendre d'anglais, ça me déçoit... Et puis... Ok, oui, j'ai bel et bien officiellement poché le test de traduction la semaine passée. Fait chier, voilà. Et j'ai envie de faire plein de parasco. J'ai envie de m'amuser au club de photographie et d'apprendre à me servir des studios et j'ai envie de participer au club d'écriture et peut-être réussir à réveiller des parcelles d'inspiration parce que j'aimerai ça. Je voudrais faire de l'escrime, ça m'a toujours fasciné et si c'est pas à l'université, ce sera ailleurs ! (En plus, mon niveau d'activité physique est déficient, ça aiderait.) Puis, j'ai envie de sortir, avoir des projets, me faire des nouveaux amis, aller danser plus souvent, etc. Toutes ces miliers de choses que je voudrais faire et qui sont pas directement lier aux études. Mais je sais que je les ferais sûrement pas... Parce que ça va être dur, je vais devoir étudier fort, travailler sans relâche... Parce que je serai pas motivée à mes cours, parce que j'aimerai pas ça... la géo, l'histoire, la politque et j'ai pas le choix... Peut-être plus tard, peut-être en communication, je vais apprécier. Mais entre temps, on va m'avoir écoeuré de l'université... Je le sais, c'est comme ça que je me suis mise à détester l'espagnol. J'avais pourtant adoré ça au secondaire. Puis à force de cours plates au cégep, je veux plus en faire maintenant. J'ai pas de force de caractère vous me direz ? Peut-être... C'est justement ce qui m'inquiète. J'ai plus de volonté... Je suis pas motivée... Et je sais que c'est dangereux ça pour moi. En fait, je me sens pas prête pour l'université. Je pensais que ça viendrait... mais ça vient pas et c'est même le contraire.
Pourquoi j'y vais alors ? Simple. Trop. Parce que je sais pas ce que je ferais d'autre...

Et sur ce, il est tard et je travaille demain. Et, bien que ma boss aie ENCORE coupé mes heures, 4h c'est fatiguant quand même... Et puis j'ai bien du sommeil à rattrapper.

Au fait, je voudrais faire un clin d'oeil à Nico avant d'aller dormir (comme lui...) parce que depuis 2 jours c'est lui qui me soutient et qui m'aide à passer à travers un peu tout ça. Comme quoi les gens de la part de qui on n'attend rien peuvent parfois nous surprendre... Merci Nico, j'apprécie tout ce que tu fais pour moi. Et puis t'es le meilleur psy que j'aie jamais eu ! ;) Je t'aime fort.


Bonne nuit !
Zia

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