jeudi, mai 12, 2005

Écartade...

Ah la la ! Tous ces brouillons qui traînent !
Sur mon PC - ce vieil asthmatique borgne qui tient la route mieux que tous ceux que j'ai connu, malgré tout -, sur du papier couleur crème ou dans des cahiers... qui finissent tous sur le plancher...

Je finis jamais mes trucs, comme si j'avais peur qu'ils meurent, en fin de vie... Ce qui ne naît pas, ne meurt pas. C'est (patho?)logique. Mais incongrus...

Oh terrain glissant ! Je parle de mort, ce matin !
En fait, non. Mais vous le pensez, sans doute...

J'ai jamais eu peur de la mort. Comme tel, j'ai toujours dit que je pourrais me jeter du haut d'une falaise sans trembler, si..... Si le mot "souffrance" n'existait pas.

J'ai toujours dit à mon meilleur ami : "Tant que je t'aurai, je ne ferai rien." Je sais qu'il ne le prendrait pas. Et je l'aime trop pour lui faire du mal.

Et y'a tous les autres. Famille, amis, etc. Ceux qui s'en voudraient pour rien parce qu'ils ont rien compris. Ah oui, vous allez me dire qu'ils m'aiment ! Peut-être... mais ce n'est pas ce qui me retient. (Je suis trop honnête ? Peut-être aussi...)

Non, je ne suis pas noire ! Je suis juste trop logique ! À moi, ça ne me ferait ni chaud ni froid d'exister ou pas ! C'est ceux qui restent qui vivent avec le doute, la peine, mais surtout le sentiment de culpabilité. Et comme je ne suis pas méchante, je ne leur ferai pas ça. Et qu'ils m'aiment, ça ne me fait aussi ni chaud ni froid ! Comment ça peut m'influencer ce qu'il pensent et ressentent ? Je n'en sais rien ! Je ne suis pas dans leurs têtes, dans leurs corps ! Tout ce qu'on sait d'une relation, c'est ce qu'on ressent en retour. C'est comment nous, on se sent quand l'air fait vibrer le tympan selon l'onde particulière des mots "Je t'aime". Et dépendant de quelle voix le dit, quelle intonation... Si on a mangé du bacon ou des oeufs, ce matin-là...
À moi, ça semble logique. Mais des fois, on dirait qu'y'a que moi qui le conçoit.

Pour en revenir à ce que je disais, c'est pas parce que quelqu'un dit qu'il m'aime que je sauterais pas. Je sais que je le ferais pas parce qu'au fond de moi, ça me répugne de faire du mal à certains qui le mérite pas. Par justice, voilà. C'est mes valeurs à moi, j'y tiens, c'est tout.

Oui, quelque part on peut dire que je les aime puisque je ne suis sans doute pas juste avec la Terre entière. J'imagine qu'on peut dire ça... J'imagine que l'amour, c'est le contraire de l'indifférence, pas de la haine. J'en sais trop rien.

M'enfin, je n'ai pas peur de la mort. Que de la souffrance. Et peut-être du vide. Mais ça, je ne devrais pas.

On vit dans le vide. Carrément.
Et moi, je suis une existentialiste. Hahaha ! J'aime bien Jean-Paul Sartre. Même s'il a pas toujours raison...

Je n'ai pas peur de la mort parce qu'elle serait aussi absurde que la vie.
C'est vrai, qu'est-ce que ça changerait ? Plein de choses pratiques, certes, mais en vrai ? Si j'avais le sort de l'humanité entre les mains, peut-être, mais on l'a un peu tous et on n'y fait rien ! Lâchez-moi le destin ! Mon destin, c'est de faire ce qu'il me plaît ! Ou ce qui me déplaît, parce que ça me plaît. Lisez Sartre, chapitre liberté...

Je sens qu'en m'affichant existentialiste, on pourrait me planter.... héhéhé... C'est vrai, je ne le suis que quand ça m'arrange, quand j'y pense... Je le sais. Nevermind.

Allez-vous croire que je suis déprimée ? Non, c'est pas le cas.
Je sens que vous allez penser que j'ai un problème à me voir parler de suicide. Vous allez me dire cynique, non ? Non, pas cynique. Logique, pragmatique. Si peu moi, huh ?
Mais ne vous y tromper pas. C'est parce que la mort/le suicide est un sujet si émotif qu'il est bon d'être aussi pragmatique. Je ne vous dis pas : tirez-vous dans le vide ! Non ! Je dis : tant que vous sentirez quelque chose, vous vivrez... S'il-vous-plaît, lisez au 2e degré...

Enfin, c'est pas du tout ça que je venais écrire, ce matin.
Je ferais mieux d'aller déjeuner... héhéhé...

Et à ceux à qui j'aurais pu rentrer dedans un peu, je tiens à m'excuser. Internet, c'est une cochonnerie. Moi aussi, je me suis fait rentrer dedans en lisant des textes. Soyez prudents. Je vous aime.

Zia

3 commentaires:

Lucas a dit...

Bof.

La mort, le sexe, la guerre...souvent des sujets taboo. Moi j'trouve qu'ya rien d'mal à parler d'ça. Surtout si ça fait du bien.

C'est dommage que dans un sens, tu es devenu insensible à certaines choses. Tels un enfant se faisant ébouillanter trop souvent, il deviendra plus résistant à l'eau chaude. C'est comme si tu aurais une carapace d'émotions.

Donc si un jour, on apprendrait que tu serais sur le pont de Quebec, non seulement tu ferais peur à plusieurs personnes mais changerais des vies d'une façon négative. Car, crois-le ou non, ya du monde qui t'apprécient. Et que la perte de ta personne rendrait triste ou malheureuse.

C'est l'une des raisons pourquoi, il y a maintenant 6 ans, je n'ai pas mis fin à ma vie. La raison pourquoi, malgré la corde devant moi, malgré que tout était prêt, j'ai 'choké'. Oui, il y avait la peur de mourir. Mais je repensais aux gens (Peu nombreux mais présent) qui m'aimaient. Je m'imaginais ce qu'ils ressenterais à l'idée de ma mort. Et ça me plaisais pas. Je ne voulais pas qu'on parle de moi au passé d'un ton de souffrance intérieure. Alors maintenant, je vis.

Zia a dit...

Cher Lucas,
Relis tout ça calmement, tu veux ? héhéhé... On est en train de dire presque la même chose, mon grand. ;)

Je ne serai jamais sur le pont de Québec... Tout ce qui te fait peur, ici, c'est le style d'écriture.


P.S. Contente que tu aies pris cette décision, il y a 6 ans...

Zia

Lucas a dit...

Bah, j'sais ben que tu seras sage et n'ira pas là! Mais bon, j'crois plus que c'était quelque chose que je (Et peut-être je peux me permettre pour parler pour tous) que l'on tiens à toi!