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mood actuel : indescriptible
toune du moment : "Damnation" de Opeth
Comment expliquer cette envie de n'être là pour personne ?
Le cellulaire pas ouvert, affichée offline sur msn, je prends pas mes mails, j'empile mes comptes et autres relevés dans un coin de ma chambre, comme mes livres et cahiers-spirales dans un coin du salon... Je ne réponds pas au téléphone et je ne répondrais pas à la porte non plus.
Faites comme si je n'existais pas...
Faites comme d'habitude, au fond.
Non, ce n'est pas de l'amertume, juste une envie qu'on me crisse la paix. Rien n'a changé ici, alors pourquoi le monde se réveille tout en même temps tout à coup ? C'est le printemps ? Les grenouilles dégèlent au fond de leur mare ? Les ours mal léchés sortent de leur hibernation ? J'ai envie de dire "just too bad." Moi je fais juste commencé à me replier sur moi-même...
C'est pas tellement que j'en veux à qui que ce soit. C'est juste que je n'ai plus envie de faire d'effort. J'ai pris cette sage résolution de ne plus courir après le monde qui ne veut pas de moi. Je ne forcerai plus pour accommoder la terre entière. Je ne forcerai plus pour être fine, disponible, aidante, aimante malgré tout. Je ne suis _PAS_ gentille ! Je ne l'ai jamais été ! Pis je suis pas faite de roc ou de fibre de verre high-tech pour aimer inconditionnellement comme ça sans jamais penser à moi. J'ai voulu... mais je ne suis plus capable.
Maintenant, si t'as des problèmes avec ce que je suis, ce que je veux dans la vie ou ce que j'ai besoin, c'est TON problème.
Love it or leave it; that's just the way it is.
Vous avez réussis... soyez fiers !
Vous avez réussi à me faire intégrer cette pensée que l'amour des autres est nocif. Comme vous aviez réussi à m'accrocher à ce sentiment d'aliénation tellement basal, qui me définit depuis déjà plusieurs années. Maintenant, grâce à vous, j'ai besoin de croire que je suis fondamentalement différente de vous tous. Je suis incapable de supporter la moindre comparaison, le moindre constat d'une ressemblance, au point d'avoir une réelle envie de vomir quand je vois ne serait-ce qu'un de mes vêtements sur quelqu'un d'autre...
Et à partir de maintenant, je ne serai plus jamais complètement là pour personne. Une part de moi ne sera plus jamais que du remplissage, du formol, un conservation de l'enveloppe... De belles apparences, c'est ce que vous vouliez ?
Je suis désolée d'avoir un jour cru que la transparence et la sincérité pouvait être des éléments importants des relations humaines... Je suis désolée d'avoir un jour cru en la simple validité des relations humaines... Hahaha ! Vous m'avez bien eu ! Quelle naïve je suis !
Alors voilà, j'ai posé mon coeur dans une boîte en carton.
Et je ne vous le donne pas.
2 commentaires:
Tant qu'à moi, blâmer ton entourage, la société, quiconque ne fait rien de bon même peut-être détourne ce qui pourrait causer cette situation.
On choisit d'être heureux ou de ne pas l'être. Ce que je veux dire par tout ça, c'est qu'il faut peut-être regarder ce que nous fesons au lieu de regarder ce que les autres font. Notre vie, nos choix.
Oui, je suis malheureux. Mais je sais que je n'ai qu'à modifier certains aspects pour m'épanouir et ce n'est pas la faute des autres. J'ai longtemps blâmé la société. Mais à quoi bon?
Souvent, on pense qu'être une personne gentille veut dire toujours souriante, avenante, à l'écoute, qui ne dit pas un mot plus haut que l'autre... mais les personnes gentilles, si elles font face à l'injustice, si elles se font piler sur les pieds, si elles se font mettre à part, peuvent aussi hausser le ton, se mettre en colère, etc.
Je pense qu'en tant que personne gentille, on a peur de blesser et on prend plus sur nous, on se blesse soi-même au lieu des autres.
Si tu es authentique, vraie, etc... ne change rien de tout ça. Choisis seulement un peu plus avec qui tu pourras te confier et avec qui tu pourras être plus neutre dans tes rapports.
Après tout, on ne vit pas pour les autres, mais pour soi. Si tu es foncièrement bonne et que les autres sont bêtes, tant pis pour eux. Laisse-toi un peu de liberté d'action.
Bonne chance!
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