dimanche, avril 17, 2005

While doing "photosynthèse"...

Dans ma petite chaise pliante de toile bleue, j'écris ceci. À la main, cartable, papier, Pentel RSVP. J'écris dans la cours, sous le soleil culpabilisant, producteur de hâle et de vitamines, guérisseur de grippe, initiateur de procrastination...
1 heure, juste 1 petite heure...
Ça me fera du bien... (j'essaie de le croire...)

Par un temps pareil, tout le monde devrait être dehors. Pourquoi pas moi ?
Parce que je suis Wonderwoman (comme les autres) et que j'avais pas le droit de devancer mes vacances...

Je l'admets, j'ai été conne. J'aurais dû travailler plus/mieux/plus fort. Je suis un procrastineuse chronique - surtout cette année - et je sais même pas pourquoi...

Mais je devrais donc arrêter d'en parler !
Parce que je suis fatiquante avec ça ! parce que j'arrête pas de chialer, mais je fais rien !
Arrêter de parler...
Avant que ceux qui m'apprécient arrêtent de m'apprécier.

J'ai un problème et je vous l'expose : comment arrêter de me confier à mes amis et les considérer encore comme des amis ? Sinon comment garder mes amis en continuant à leur taper sur les nerfs ?

De plus en plus, j'ai le sentiment que je devrais arrêter de me plaindre ou de confier mes pensées sombres aux gens que j'apprécie. Je me sens comme une calamité : "tiens, vlà Zia qui vient radoter ses angoisses ! encore une fois..." Je sens que je dois me taire, j'essaie parfois... mais j'ai besoin d'eux. J'ai irrémédiablement besoin de contacts humains. Je remarque de plus en plus comme je m'ennuie des gens, même après une courte période sans leur parler. C'est plus fort que moi, leur présence me manque...

Mais qu'est-ce que ça veut dire, le mot "présence" ? In our geek world, plein de mots ont changé de définition. Pour moi, "présence", ça signifie parfois "online"... J'ai besoin de tout : présence analogique, physique et silencieuse; présence téléphonique, où les tons de voix comblent les manques de visages; présence numérique, d'écran à écran, où les mots s'alignent tellement plus facilement...; présence mentale, présence émotive, quand tu sens que tu comptes, qu'on t'aime et qu'on pense à toi, même si tu le sais pas... Tout ça me manque et c'est pourtant pas que je vive isolée. C'est peut-être plus que j'en suis gourmande, avide, insatiable... Pourquoi ? J'en sais rien. On me dit insécure, serait-ce une réponse ?

Mais pour en revenir à mon problème, je ne sais plus comment combler mon besoin d'attention. D'attention et de consolation. Besoin de me faire rassurer que "je suis une conne, mais qu'on m'aime pareil"...

Voilà, mon heure est passée.
(À bientôt, docteur...)

Zia

1 commentaire:

Anonyme a dit...

miss..je te comprends parfaitement....


besoin de tout dire, besoin de parler...de parler du meme probleme à 6 personnes....le prob reste...mais ca fait du bien d'en parler!!;-)