mercredi, mars 23, 2005

Écrire pour ne rien dire...

Vous aurez remarqué que je poste de plus en plus rarement et, malgré ce que j'ai écrit dernièrement, ça n'est pas une situation qui semble vouloir s'améliorer.

Évidemment, ce que je dis là, c'est ce que je constate là/maintenant/tout de suite/mercredi soir à 21h37 précise. Évidemment que ça peut changer ! Évidemment que je peux être prise d'une crise de bloggite aigue demain matin ! Mais, en toute honnêteté, c'est pas parti pour ça.

Et je sais que je me tire dans le pied en vous disant ça. Je sais que quelqu'un de pas motivé est pas motivant. Je sais que j'ai le chic pour mettre les gens down autour de moi, parfois... Honnêtement, ça me fait chier. Mais, c'est ma plus grande faiblesse dans la vie, je suis incapable de mentir. Je joue pas à la cachette. Ok, sauf pour mon identité, vous me direz, mais c'est à des fins purement pratiques. Ce que j'écris ici, je le pense ou je le sens ou le vis. Et, si je change d'idée souvent, j'suis quand même toujours sincère quand je parle.
Et, quand j'écris rien......

Quand j'écris rien, c'est peut-être parce que j'ai la chienne.
Quand j'écris rien, c'est peut-être parce que je me sens vide ou que je me sens mal / tout croche / mêlée.
Des fois, j'suis juste dans le jus. Mais là, je l'avoue, j'aurais du temps... j'aurais plein de temps...

C'est pas que j'aie plus rien à dire, c'est juste que j'arrive pas à le dire.
C'est pas que j'aie plus de voix, c'est que j'ai plus envie de parler.

J'avais tellement plein de choses à raconter..... Oubliées.
Ce blog, c'est un peu ma mémoire. Quand j'écris pas, j'en perds des bouts. Depuis quelques temps, c'est comme si y'avait des trous dans mon histoire. J'oublie des parties de ma vie. Ça donne des vides jamais comblés. Et je sais pas quoi faire avec ça...

Des fois, j'me dis que je suis en train de devenir folle.

Souvent dans mon adolescence, j'ai souhaité être folle. Je me disais : "Au moins, je saurais."
Héhéhé... on dirait que je me cherche une excuse à être ce que je suis, voilà.

J'vous parle comme je parlais à ma tante, jeudi : en phrases aussi peu claires pour moi que pour vous, mais qui sortent toutes seules. J'ai l'impression de pas savoir ce que je dis. Et pourtant, je reconnais bien les mots que je tape.

Zia est mêlée. Zia est fatiguée.
Zia a envie d'amour vrai. Maintenant. Zia a besoin de bras de gars. Zia a besoin d'être collée, de se sentir en sécurité. Zia sait plus trop ce qu'elle veut.

Zia souhaiterait voir son meilleur ami, à l'autre bout du monde. Zia voudrait être dans ses bras à lui.
Pourquoi ? Parce que lui m'aime pour vrai, même si c'est pas pour me faire l'amour. J'en ai plus rien à foutre d'un gars qui veut m'attirer vers lui, prendre mes fesses à pleines mains. Pas s'il ressent rien. J'aurais voulu me faire accoire mille fois que j'étais assez tough pour savoir prendre mon fun et oublier tout le reste, mais ce soir je vois bien que j'arrive pas à tout combler moi-même... Tout combler les vides. Le trous. Les fissures. Je craque de partout...

Je voudrais me réfugier dans les bras de mon meilleur ami pour y être au chaud. Pour savoir que je peux avoir confiance, que rendu là, il pourra plus rien m'arriver.

Mon ami Éric, il sait arrêter le temps. Il sait l'arrêter pour moi et faire que rien n'existe tant que je vais pas mieux. Il arrête la nuit au beau milieu d'une heure et il m'écoute jusqu'à ce que je me calme.
Il caresse mes cheveux. Il me berce doucement. Il m'endort et il veille sur moi....
Il me manque...

C'est le seul qui m'aime pour vrai, c'est le seul qui ferait ça pour moi.
Les autres, je me laisserais jamais pleurer sur leur épaule et ils me prendraient jamais dans leurs bras, même si j'en avais besoin.
Je blâme personne. Personne a jamais fait ça pour moi. C'est normal. Personne est jamais game de transcender les images, des règles établies par on-sait-pas-qui, on-sait-pas-quand... C'est la norme, on fait pas "ÇA". On peut pas donner ou demander de l'affection gratuite à quelqu'un, ça vaut trop cher.
L'amour comme un bien de consommation...
Ou l'amour comme un investissement...
Et jamais l'amour pour l'amour...
L'amour pour être digne de le recevoir.
L'amour pour être là, pour être en vie.
L'amour pour être ce qu'on est, l'amour pour avoir de la valeur.
L'amour comme une ressource naturelle renouvelable et comme un besoin primaire.
L'amour comme de l'eau...

C'est écrit dans les livres, ceux qu'on a oubliés sur les tablettes après les avoir élevés au rang de chef-d'oeuvres de l'humanité.
Je ne blâme personne; je fais pareil. Je continue plutôt de détester notre espèce...
....

Je sens que je me suis égarée quelque part en écrivant. Ne m'en voulez pas; j'écris comme je peux...
J'écris sans comprendre ce que je dis, autant pour vous que pour moi...

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