Untamed thoughts...

mood actuel : pas concentrée...
toune du moment : rien du tout... because
en direct de : Université Laval, lab 1249

Je pensais faire mes lectures de géo, vu que je suis pogné sur le campus ce matin... (Grève des chauffeurs d'autobus à Québec, cours qu'à 12h30... pas cool... mais lift de mes parents meilleur que de prendre bus bondé et pognage de nerfs en perspective... Well, you get the point...) Donc, je me mindais à être sage et disciplinée en cette 2e moitié de session mais...

Mais il faut toujours qu'il y aie un mais...
Il se trouve que je suis incapable de me concentrer... Ça peut être dû à la fatigue, bien sûr, mais c'est aussi dû au fait que mon cerveau stick sur Félix... Eh oui, encore lui ! Je sais pas pourquoi, mais je pense intensément à lui en ce moment... D'habitude, c'est un signe ça ! Ben... peut-être pas... peut-être que j'ai voulu y voir un signe mais... mais il y a toujours un mais... Et quand je pense à lui si fort, c'est souvent qu'il est pas loin... Physiquement, virtuellement ou mentalement... Alors, j'ai tout remballé mes trucs et je suis passé de la bibliothèque au laboratoire informatique. De toute façon, je lisais 3-4 fois la même phrase et je comprenais pas plus ! Oh j'ai bien essayé de faire quelque chose de minimalement plus utile, de la planification, des trucs du genre... J'ai fini par faire du surlignage de dates potentiellement importantes dans mon agenda. "Début de la période de modification de choix de cours... Ah tiens... rose. *tourne la page* Fin de la période de modification de choix de cours... Ah tiens... jaune..." Ah oui, vraiment trèèèèèèèès utile tout ça...

J'essaie de me convaincre qu'au moins écrire va me libérer l'esprit et que je pourrai travailler plus tard. Sûrement de très belles illusions... Au moins, je vais pas mal ! Et, au moins, je pense à lui sans que avoir envie de crier...

Il me vient l'idée que j'aurais envie de l'appeller. Je suis sur le campus... t'es à 5 minutes de marche de moi... viens donc me voir, on va jaser... on va prendre un café... ..... (Non ! non ! non !) on va se coller....... (Aaaarg !!!)

Je commence à penser que c'est ma petite camisole de dentelle qui me fait penser à lui... C'est comme quand je récitais Del amor imprevisto de Federico Garcia Lorca comme une incantation... Je fais pas exprès, mais y'a de ses trucs qui s'infiltre en moi, dans ma tête, et qui me le ramène toujours à la conscience... Et pour le souvenir de connection que j'ai eu avec lui... Je peux pas faire autrement, ça a laissé un trace en moi ! Par où passe l'eau quand un ruisseau est déjà creusée ?! C'est la même chose ! Y'a un canal en moi juste pour lui et mes pensées l'empruntent sans que j'aie à agir.

Aïe, on dirait que je deviens folle... Qu'est-ce que c'est que cette histoire de ruisseau ?!, vous direz-vous. J'en sais rien. Mais c'est comme ça que je me sens... Comme s'il avait fait de l'érosion sur mon coeur et dans ma tête... Ça ressemble trop à de la poésie de pacotille ce que je dis, mais c'est pas ça... C'est juste ce que je ressens...

Ne me dites pas que je suis amoureuse, ce n'est pas vrai. Ou le suis-je ? Je me sens comme telle, tout à coup, juste parce que je pense à lui sans qu'il me vienne de haine ou d'amertume. Mais est-ce que l'absence de son contraire justifierait un amour ? Bien sûr que non... Non... Bien sûr que non... bien sûr ?

Sans doute mon terrible besoin d'affection qui ressort... Simplement.
C'est vrai que je prendrais un câlin...
Oh mais les siens me ferait tellement plus de bien que les autres !!!
Voilà, je recommence... Je déraille...

Malgré tout ce que je peux dire... voilà, c'est vrai que j'ai envie de le voir et de poser ma tête sur son épaule et dormir là ! Bon ! Contents ?! En ce moment, c'est ça. En ce moment, je voudrais qu'il m'aime un peu... Comme me donner un boost... Me reposer sur lui un instant... Après je ferai semblant que je suis solide et forte pour encore un bout, mais là je voudrais juste qu'il pose sa main sur mon bras. Une petite caresse anondine et un sourire amical... mais qui me ferait sentir tellement spécial...

Je sais même plus si je le voudrais en ami ou en amant, en ce moment... En ami-amant, j'imagine... L'ami qui comprend et qui aime assez pour donner ce dont j'ai besoin... Le Félix que je connais, en fait... Voilà, c'était ça Félix pour moi... Le seul qui aie jamais été ça pour moi... Et, pendant un temps, j'ai été ça pour lui... Et il me manque...

Je pense que c'est un post qui me représente bien que je viens d'écrire... Sauter du coq à l'âne, légèrement mélo, un peu nostalgique, transparente...

10h40 déjà, il y a 1h que j'écris... Et je fais du temps, je veux pas partir... Je suis dans une état que j'aime, un peu dans ma bulle, malgré tout le monde qui bouge et parle et existe autour. Ça me plait de me cacher dans ma tête, ça me plaît de ne pas trop voir la réalité... Trop froide, trop dur et carré. La réalité, je me la représente comme un grand building gris, with sharp edges. (Je pourrais pas le dire aussi bien en français.)
Au fond, j'ai peut-être peur de la réalité...

Je voudrais juste qu'il vienne me coller... Est-ce que ça serait trop demandé ?