Ça fait mal au fond de mon petit moi...
Me vient la vision d'un miroir fragmenté, je me sens brisé en petits morceaux... Petits bouts de mensonge, petits bouts de mépris... Et tout ça formait un collage si parfait d'illusion.
C'est drôle comme des événements anondins déclenchent mes réflexions paranoïaques. C'était elle, c'était lui... So WHAT ?! Je m'en fous ! Je m'en suis toujours foutu ! Alors quoi ? Pourquoi ça m'affecte alors ?
Parce que j'me suis fait joué trop bien... C'est pas grave, y'a rien là. C'est même plutôt marrant et je vous lève mon chapeau, mes chers ! Ce qui me fait peur, c'est que ce qui existe à petite échelle et loin de moi, existe aussi près et avec un grand retentissement dans ma vie. Cette mascarade, c'est qu'une allégorie de ce que je vis en permanence.
Je me fais joué. Je voulais être naïve ? Je le suis ! Mais naïve-stupide, pas naïve-careless & free, malheureusement... Et aujourd'hui me revient en pleine face ce que j'ai toujours su et que je résumerais par ton expression fétiche, Awren : "Don't trust anybody..."
Faut croire en personne... avoir besoin de personne... Qu'est-ce qu'on sait en vérité des choses et des gens ? Y'a que mes intuitions qui trompent pas... Et je suis trop conne pour les croire ! Quand Félix s'est retiré pendant 1 semaine l'an dernier et qu'il me fuiait tout en disant qu'il voulait me parler, je l'ai su tout de suite qu'y'avait une poufiasse derrière tout ça ! Et je me suis dit : "Mais non, voyons Zia... Il te le dirait..." Ben oui ! Et il te l'a dit... 3 semaines plus tard ! Et t'as eu le temps de t'inquièter combien de milliers de fois pendant ce temps ?! Et pour quel argument ? "Je voulais pas te faire de mal..." BULLSHIT ! C'est ton manque de confiance qui m'a tuer cette fois-là !
L'intuition ne trompe pas... Parce que que ton inconscient fait déjà les liens que tu vois après... après, quand le mal est fait... Tous ces indices... Tous ces commentaires nébuleux, toutes ces réactions bizarres, ces regards fuyants devant l'évidence... Et tu te réveilles un matin et tout apparait à la lumière du jour et tu vois que tout se tient ensemble et que tu te retrouves au milieu de cette toile gluante que t'avais même pas vu se tisser à même tes réflexions...
Tu te réveilles et y'est trop tard pour t'en sortir sans heurt... Tu devras y laisser tes ailes, si tu veux sauver ta peau. Mais es-tu vraiment prête à ce sacrifice ? Et tu te dis : "Non, autant mourrir étouffée dans la toile, au cas où ce ne serait qu'un mauvais rêve... Au cas où tu te trompes ?" C'est ça accorder le bénéfice du doute : c'est laisser ce qui te fera du mal gagner du terrain, peut-être jusqu'à s'infiltrer en toi pour empoisoner ton esprit...
Souvent, par malchance, t'es graciée... Alors, tu apprends rien. Tu te dis : "Ah, voilà ! J'avais raison de fermer les yeux... Voyez, on me le rend au centuple !" Effet pervers de l'amour que tu portes aux gens... Ce qu'on te donne, on te le reprendra toujours. Et tu referas ce manège longtemps... looongtemps... Et tu guériras jamais tes ailes, qui seront toujours là, mais se déchireront toujours un peu plus chaque fois...
T'auras toujours mal ! Et t'auras toujours froid !
Et t'apprendras jamais !
Et tu seras toujours seule, malgré l'illusion d'amour et de compréhension !
Qui peut me dire le contraire ? Qui ?!
Dans la vie j'ai découvert que 2 modes : se détruire ou fermer les yeux. Le premier se fait par défaut, du moins dans mon cas. Pour le deuxième, le mécanisme est brisé : faut le faire à bras... Et c'est Félix qui fermait mes yeux... Et Félix veut plus fermer mes yeux parce qu'il pense que ça me détruit... Trop peur d'être responsable... Il m'aimait pas assez pour être responsable...
Et dire que je voulais être son ange... J'aurais été bonne pourtant... Y'a rien que je fais mieux que de culpabiliser à la place des autres. Y'a rien que je fais mieux que de tout prendre sur moi. Et fermer leurs yeux... Parce que je les aime...
J'en viens qu'à espérer des problèmes à mes amis pour pouvoir les prendre sur moi. C'est la seule façon que je connais de me rendre utile... Mais certains me connaissent trop bien et ils m'ont coupé les vivres. "Ne plus raconter son mal à Zia, elle est comme une éponge et ça lui fait mal aussi..." Oui, mais pourquoi pas ?!
Alors ils me font parler... Il me font raconter mon mal à moi... Je cède... Je craque... Et ils me prennent en pitié... Et, à la fin, quand je dis merci, je ne peux plus les haïr de me tuer à petit feu parce qu'ils pensent qu'ils m'ont fait du bien... Et je ne dis pas merci par hypocrisie : je le pense aussi... mais c'est qu'à court terme et demain je recommencerai à culpabiliser d'avoir parler de moi toute la soirée....
Je réalise que j'espère que tout ce que j'écris est faux... J'espère que quelqu'un peut me dire que je ne suis pas une maudite égoïste... Et en même temps je le crois et je ne le crois pas... Je déteste être faible, je déteste la pitié, mais est-ce que je les déteste vraiment ? Sans doute que non... Je ne fais toujours un point d'honneur de traîner l'humanité dans la boue, histoire de me sentir brillamment philosophe, lucide même...
Lucide... C'est le plus beau compliment que je me fais à moi-même... Et vous dire que je ne me crois pas quand je me le dis serait mentir... Et pourtant je sais que je me mens. How strange is that... La vérité c'est que j'en sais rien et j'accorde de la crédibilité aux deux côtés de la médaille pour ne jamais me tromper ! Si y'avait un test pour recevoir la foi en quelque chose, je cocherais toutes les cases au cas où ! lol ! La vérité, c'est que je suis tellement ouverte à tout que je choisis jamais rien... Je me sauve... J'ai pas besoin de décider rien : "je sais pas..."
Dieu que j'me trouve bonne d'oser m'avouer ça ! Au fond, j'en crois pas un mot... Au fond, je m'en fous éperduemment de tout ça... Fermer ses yeux, foncer dans le tas.
Non... c'est pas vrai que je m'en fou... La preuve c'est que j'en parle en ce moment...
Boy... j'suis fuckée rare, désolée... C'est comme ça depuis que je fais trop de philo.... et que j'aime ça... et que je suis pas capable de pas penser...
Faut que j'la mette à off...
Et je veux faire la vaisselle... Je dis n'importe quoi, désolée...
Et j'ai toujours pas fait mon texte de journalisme...
Et je suis sur le bord du burn-out...
Faut que j'arrête, faut que j'arrête....
mercredi, novembre 17, 2004
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire